Au cours des trente dernières années d’importantes fouilles archéologiques ont eu lieu dans la frange francilienne du département. Elles ont apporté des connaissances notoires sur les sites et les sujets concernés.

A Auneau, plusieurs sépultures individuelles ont été découvertes sur le site du Parc du Château. La plus ancienne, curieusement en position assise, remonte au Mésolithique, période où les hommes sont encore essentiellement des nomades chasseurs-cueilleurs. Une présence humaine permanente a perduré au Néolithique. Les stigmates d’implantation d’une maison au plan circulaire alors peu commun y ont été mis au jour. Une sépulture mégalithique sous dalle vidée de son contenu complète cet ensemble archéologique.

La reconstitution de la maison néolithique peut être visitée dans les Jardins de la Préhistoire.

Les fouilles du site mégalithique de Changé en limite des communes de Saint-Piat et de Maintenon ont débuté sur l’étude du tumulus du dolmen Petit découvert en 1924. Elles ont duré 20 ans. Outre la découverte de son architecture complexe scellée par de nombreuses sépultures mérovingiennes, l’intérêt majeur des fouilles a été la révélation de l’histoire complexe des utilisations funéraire et post-funéraire d’une sépulture mégalithique collective. La fonction du dolmen du Berceau, son voisin immédiat inclus dans le même tumulus, reste inconnue.

Les monuments dégagés par les fouilles sont protégés par une couverture.

Ils peuvent être observés par delà une clôture portant des panneaux de commentaires. Un espace muséal doté d’un parking a été crée pour retracer l’histoire du site et les découvertes effectuées (se renseigner pour les heures d’ouverture).

Non loin de là, entre Voise et Eure, la Pierre Fritte de Yermenonville est un autre petit dolmen qui a été fouillé pendant la première décennie 2000. Là aussi, l’usage funéraire du mégalithe s’avère complexe. Le promeneur peut s’y rendre par les chemins d’exploitation agricole.

Un autre mégalithe, le menhir la Mère-aux-Cailles ou Pierre Chantecoq d’Ymeray tient particulièrement au coeur du Patrimoine des Vallées qui l’a fait restaurer en 2003. Il est d’un intérêt exceptionnel par sa silhouette, son corpus folklorique mais aussi et surtout les gravures de deux haches emmanchées et d’un serpentiforme de tradition armoricaine.

Perdu dans une friche industrielle, ce menhir est victime de l’incurie de son propriétaire, la S.N.C.F., et du vandalisme de tagueurs.

 

La Mère aux Cailles